La naissance et les premiers signes de grandeur
Après être descendu du royaume de Tuṣita pour entrer dans la matrice de Mahāmāyā, reine du royaume des Śakya dans le nord-est de l’Inde, le futur Bouddha reprit naissance pour la dernière fois, en tant que Prince Siddhartha Gautama. La nuit de sa conception, sa mère rêva d’un éléphant blanc à six défenses. Alors qu’elle se rendait de sa résidence de Kapilavastu à la demeure de ses parents, Mahāmāyā le mit au monde sans difficultés, debout, se tenant à la branche d’un arbre dans un bosquet près de la ville de Lumbinī. Comme il était d’usage à l’époque, des sages furent convoqués pour interpréter les marques que portait le corps de l’enfant et y lire des signes de sa destinée future. Ils prédirent à sa vie deux cours possibles : s’il demeurait au palais, il deviendrait un grand roi qui ferait tourner la roue du dharma, surpassant de loin son père par l’étendue et la renommée de son royaume ; s’il quittait le palais pour devenir moine errant, il deviendrait un bouddha, celui qui atteint l’état le plus élevé, le complet et parfait éveil.
Lire la suite...
Les quatre nobles vérités (sanskrit IAST : catvāri āryasatyāni ; devanagari : चत्वारि आर्यसत्यानि ; pali cattāri ariyasaccāni) sont, dans le bouddhisme, un enseignement fondamental issu du premier sermon (Dhammacakkappavattana sutta), appelé la mise en mouvement de la roue du dharma, qu'a donné Bouddha Gautama à Sârnâth après son éveil. Ces quatre vérités (skt. : satya ; pali : sacca) sont la synthèse la plus brève des enseignements intégraux du bouddhisme puisque toutes les doctrines du Tipitaka y sont comprises. Ces vérités sont qualifiées de nobles (ārya) car elles prétendent exprimer l'ensemble de la vérité universelle, et doivent mener à la libération complète et définitive des individus.
Lire la suite...
En enseignant les vérités qu’il réalisa sous l’Arbre de la Bodhi, ce n’est rien d’autre qu’une nouvelle connaissance que le Bouddha introduisit en Inde et dans le monde entier. Son message fondamental – c’est-à-dire que l’éveil et d’autres formes de réalisation spirituelle étaient accessibles à des gens de toute classe, de toute race et de tout sexe – proposait une compréhension du potentiel humain radicalement différente de celle prônée par les principaux systèmes religieux de la société indienne de l’époque. Alors que l’étude des Vedas n’était permise qu’au sein de certaines castes, et encore seulement par les hommes (uniquement certains d’entre eux étant jugés capables d’atteindre la libération), le Bouddha enseignait le dharma dans sa totalité à tous ceux qu’il rencontrait, de caste élevée ou basse, riche ou pauvre, homme ou femme. Cet accès universel donné à ses enseignements était le résultat logique des vérités fondamentales qu’il transmettait, à savoir que les causes du bonheur et de la souffrance se trouvent dans l’esprit de chacun et que quiconque possède un esprit est doté d’une égale capacité fondamentale à se libérer de la souffrance et à atteindre le bonheur durable.
Lire la suite...